1

Publié le par Olivier Soz

Samedi, 00h30, je cours instinctivement en direction de ma maison, je crois que j'ai fait la pire connerie de ma vie, je ne réalise toujours pas, tout s'est fait si vite, Voilà dix minutes que je cours, dernier virage avant l'entrée de ma maison, je pense à ma mère, comment vais-je pouvoir lui raconter ça ? Que va-t-elle en penser ? Des gouttes de sueur coulent le long de mon visage sans que je m'en rende réellement compte, je suis trop préoccupé par ce que je viens de faire, j'aperçois la maison, bientôt la fin de ma course, je ralentis le rythme, je suis essoufflé. Dans ma tête tout est mélangé, je ne sais pas comment cette histoire va finir.

J'arrive devant chez moi, je m'arrête brusquement, une Laguna enclenche les pleins phares dans ma direction et démarre en faisant crisser les pneus, on se croirait dans un film américain. Par réflexe défensif, je fais demi-tour et lance ce couteau qui est la cause de tous mes ennuis, je cours le plus vite possible, la voiture s'approche de plus en plus, puis deux personnes en descendent et crient : « Police ! ». Je me retourne, j'aperçois un homme en uniforme, agenouillé, un pistolet braqué dans ma direction, je m'arrête net. Puis tout se passe en un éclair, je me retrouve allongé sur le ventre, menotté, dans ma rue... les policiers me bombardent de questions, je ne réponds pas, je ne suis pas conscient de ce que j'ai fait ni de ce qui m'arrive maintenant.

Je regarde autour de moi, je vois un de mes amis d'enfance qui passe et qui me regarde, j'ai honte, je tourne la tête pour ne pas être reconnu. Puis, une autre voiture de police arrive, cette fois-ci elle n'est pas banalisée, le policier me relève, et me pousse à l'intérieur, mes menottes me serrent, j'ai très mal.

Sur le chemin du commissariat, les policiers m'interrogent sur les faits, je leur explique et leur demande de me desserrer les menottes. 
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article